Today: Shopping! (libre)

Il y avait un monde pas possible, c'était incroyable! Comment l'endroit pouvait-il être blindé à ce point là? En fait, là elle posait une question idiote dont elle-même avait la réponse: c'était très simple. D'une, c'était les soldes, les soldes étaient bien souvent le moment où toutes les femmes voulaient refaire leur garde-robe, logique d'ailleurs, mais également un moment où les touristes adeptes de la mode venaient. Elle adorait le shopping, c'est vrai. Mais elle avait en horreur tout ce monde qui affluait, sentant la transpiration, mangeant, collant et esseyant de vous prendre les affaires que vous venez de vous trouver. Une vraie folie. Heureusement que Addison avait un sale caractère, à ses heures au moins, parce que sinon elle ne serait pas sortie de l'auberge. Enfin...encore fallait-il y entrer. En fait, elle n'avait que rarement le temps de venir faire les magazins: entre opérations innopinées, patientes qui venaient, crise à l'hôpital qui la forcait à s'occuper d'autres patients qui les siens...Elle n'avait pas tellement l'occasion de venir à son grand malheur. Elle grimaça lorsque de la rue elle vit le monde qu'il y avait dans son magazin préféré. Il était indéniable que le monde entier s'y était donné rendez-vous. Bon, elle exagérait mais bon, pas tant que ça non plus! Les rayons étaient encombrés et il ne lui fallu pas longtemps pour comprendre qu'elle allait devoir monter à l'étage où tout était certes plus cher, mais où justement il n'y avait pas grand monde. Ce n'était peut-être pas tant pour acheter pour l'instant, mais au moins comme ça elle serait à l'abri de ces fous furieux! Elle n'était pas bien petite mais face à certain de ces maris qui s'ennuiaient ferme et qui ne voulaient pas pour autant laisser leurs femmes seules, elle se sentait ridicule. Et pas seulement. Elle adorait Derek, en fait elle l'aimait même, mais elle se demandait vraiment parfois s'ils étaient encore faits pour vivre ensemble et s'il l'aimait autant qu'elle, elle l'aimait. Elle sentait son coeur se serrer face àces couples aimants. Le sien n'avait rien de terrible au fond: Derek et elle se parlaient, plaisantaient, vivaient ensemble sans trop de dégâts, et puis, sans doute tenait-il à elle, mais elle voulait savoir où elle en était dans son couple, voilà tout. Elle cessa la méthode traditionnelle des pardons et des coups de coudes qu'elle avait habituellement, elle était trop pressée: on pouvait la rappeller n'importe quand et le but là, tout de suite c'était de penser à autre chose que l'hôpital ou son mari... Elle se servit de ses escarpins pour marcher sur des pieds, avec le talon, et donner quelque coups de pieds. Elle n'eut, heureusement, aucun soucis. Sinon s'aurait été embêtant. Elle aurait été ridicule...ou aurait rendu quelqu'un ridicule avec ses répliques bien senties. Bref, quoi qu'il en soit, elle respira avec soulagement l'air pur de l'étage où les marchandises ressemblaient plus à une grosse arnaque compte tenu des prix. Ca allait en un sens: elle n'avait pas vraiment de soucis d'argent. Entre ses parents qui lui avaient légué tout leur héritage et son travail lui rapportait suffisement pour ne pas avoir à s'en servir. D'ailleurs, elle gagnait sans aucun doute trop. Elle avait à ses heures des goûts de luxe, ne serait ce qu'au niveau des hôtels, mais pas tant que ça, et entre le salaire de Derek et le sien...C'était sans doute trop. Du regard, elle regarda un peu qui était là. Juste pour voir...Notre jolie chirurgienne adorait observer els gens avant de se "jeter dans la gueule du loup"